Le tableau qui change tout
- Martine Galland
- 9 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 oct.
Il y a des jours où sortir de chez soi semble une montagne à gravir. On sait pourtant qu’une fois dehors, on se sentira mieux. Mais entre le savoir et le faire, il y a ce gouffre intérieur : une inertie qui retient tout élan dans un inconfort grandissant.
Se souvenir des envies
Une de mes clientes se retrouve souvent dans cette inertie douloureuse. Elle me raconte la stratégie qu'elle a trouvée pour s'en sortir. Dans sa cuisine, elle a créé un joli tableau remplis de post-it. Sur chacun, une envie, une activité, une idée de sortie : marcher en forêt, nager, visiter une exposition, appeler une amie, faire de la couture, aller au marché, au cinéma, au bord du lac, au tea-room qu'elle adore, chercher des oeufs à la ferme…
Passer à l'action sans réfléchir
Ce sont des choses qu’elle aime faire quand elle va bien — quand l’énergie, la curiosité, la joie circulent librement. Mais quand vient la lourdeur, elle ne sait pas, ne sait plus, n’a plus d’envie ou aucune en particulier, tout lui paraît vain. Elle attrape alors un post-it. Et elle y va.
Elle me raconte combien cette stratégie l’aide à sortir du cercle vicieux de la rumination et de la culpabilité : « Quand je me vois tourner en rond et commencer à m'enfoncer, je prends un post-it et je n’ai plus à décider ou réfléchir. Je fais. Et tout change. Le plus souvent je vais simplement dans la nature et tout se pose, s'apaise, se recharge.»
Un pont entre le repli et la vie
Ce petit tableau fait un pont entre deux mondes : celui du repli et celui de la vie. Il ne s’agit pas d’un “truc” mais d’un mouvement profond : se laisser guider par la version de soi qui va bien, quand celle du moment est bloquée, incapable de décider quoi que soit.
Peut-être que c’est ça aussi, l’accompagnement : trouver ensemble ces passages concrets, ces ponts minuscules mais essentiels qui nous permettent, même dans nos brouillards, de remettre un pas devant l’autre — et de revenir à la vie.



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