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Égalité ≠ Équité

Il arrive souvent que l’on confonde l’égalité et l’équité. En CNV, en médiation et dans la vie quotidienne, les différencier est important car l’équité vise la justesse en fonction de la situation. Cette image l’illustre tellement bien!

Derrière les émotions

Quand notre réaction émotionnelle est disproportionnée, prévisible, répétitive, c’est l’enfant blessé qui s’exprime à travers l’adulte. Les petites et les grandes blessures créent des mémoires qui, la vie durant, provoquent de fortes réactions dans les situations similaires.

Le travail thérapeutique permet d’aller rencontrer le petit qui vit en nous. On ne peut rien changer à l’histoire mais on peut transformer la trace qu’elle a laissé en nous. C’est le chemin de l’apaisement.

Métaphore de la résilience

Kintsugi/Kintsukuroi : la valeur de la fêlure

Ces mots japonais désignent l’art ancestral de réparer une poterie cassée avec de l’or. Paradoxalement, c’est parce que l’objet a été brisé qu’il prend toute sa valeur.

Orné de sa cicatrice, il raconte son histoire et nous dit qu’un « accident » peut devenir le début de quelque chose de plus beau.

Ecriture bienfaisante

Boris Cyrulnik

Je propose des ateliers sur l’écriture de soi et suis heureuse en lisant cette interview de Boris Cyrulnik dont je résume deux passages :

« Écrire permet d’échapper au réel et de sublimer la souffrance. En exprimant notre vécu, l’écriture donne du sens à l’incohérence, au chaos, elle comble le gouffre de la perte et crée un sentiment d’existence. De simple témoin impuissant, l’auteur devient créateur de ce qu’il raconte.

Nous, les humains, nous pouvons souffrir deux fois : une première fois lors du coup que nous recevons dans le réel, puis une seconde fois lors de la représentation du coup. Écrire nous oblige à nous décentrer pour faire du trauma une représentation remaniée.« 

Ce qui est vrai pour les traumas majeurs, comme l’enfance orpheline de Boris Cyrulnik, l’est aussi pour tous les aspects de la vie, y compris les plus lumineux.

En réunissant les textes que j’ai écrit durant les ateliers (car bien que j’anime, j’écris comme les participants), j’ai ressenti le bienfait de cette pratique. J’ai aussi trouvé du sens là où, avant d’avoir écrit, je percevais de l’incohérence ou de l’anecdotique.

L’optimisme, un pari avantageux

Je suis entièrement d’accord avec cette phrase lue dans le magazine Inexploré. Elle est de Philippe Bobola, docteur en biologie formé à la psychanalyse. Il ajoute : « Si le monde me révèle que j’avais raison d’avoir de l’optimisme, tant mieux. Et si jamais le monde révèle mon erreur, j’aurai mené une vie meilleure. »

Si j’étais, si j’avais…

Alexandra David-Néel chez elle en août 1969 avec Arnaud Desjardins. C’est le seul entretien qu’elle ait jamais donné, un mois avant sa mort à 101 ans.

A écouter lorsqu’on se dit « Si j’avais choisi autre chose… Si j’étais… Si j’avais… »

Elle est née un siècle avant mai 68, elle a été cantatrice, journaliste, orientaliste, écrivain, philosophe et surtout exploratrice. Alexandra David-Néel est la première Occidentale arrivée à Lhassa,  Tibet,  après cinq tentatives et un périple de plus de 3 000 kilomètres à travers l’Himalaya.

Elle a consacré sa vie entière au voyage, explorant surtout  l’Asie. Après avoir parcouru ce continent de long en large pendant des années, elle reviendra s’installer en France dans une demeure de type tibétain, près de Digne les Bains.

« Qu’importe le nombre de pays que tu parcours puisque tu as la pensée qui s’élance au-delà de ce monde à la recherche de l’infini. »

Patti Smith

Le Monde a publié une très belle interview de Patti Smith. J’y retrouve la force de vie, la profondeur et la sagesse de cette poétesse hors norme que j’écoute depuis mon adolescence. Puissions-nous vieillir comme elle, inspirés, passionnés, dans l’acceptation des rides et des deuils, écoutés par la jeunesse sans pour autant vouloir lui transmettre son expérience.

« Vous leur parlez à ces jeunes ? Vous vous sentez une responsabilité à leur égard ?

Allons ! Ils expérimenteront par eux-mêmes les surprises que réserve la vie et ils apprendront de leurs propres erreurs. C’est ainsi qu’on grandit. Quand ils me demandent : « Patti, qu’est-ce qu’on devrait faire ? », mon message est modeste : « Lavez-vous les dents ! » Cela veut dire : prenez soin de vous-mêmes ! Soyez aussi sains que possible. Evitez les vices et tout ce qui pourrait faire de vous des esclaves ! »

Le putain de facteur humain

Quelles sont les raisons qui font que l’on accepte quelque chose qui n’est pas acceptable, demande Hubert Reeves, l’astro-physicien merveilleux.

Le putain de facteur humain! C’est une expression québécoise. Et l’explication d’Hubert Reeves m’amène à me demander ce que je déforme dans ma vision de la réalité parce que ça m’arrange.