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Recomposer le passé


Impossible de changer le passé mais possible d’agir sur la trace qu’il laisse en nous. Cette trace peut entraver notre évolution en entretenant des schémas répétitifs, des peurs, des croyances ou de fortes réactions émotionnelles.

Charles Pépin explique le processus à la lumière des neurosciences, des nouvelles thérapies et de la sagesse philosophique dans l’émission de Florence Farion, Egosysteme, RTS

Cette invitation à revisiter le passé pour en faire une force dʹavenir permet de comprendre comment je travaille en séance individuelle (dès 22′ dans le podcast si vous avez peu de temps). Nos souvenirs ne sont pas figés, nous pouvons entretenir un rapport libre, créatif et apaisé avec notre histoire. 


Égalité ≠ Équité

Il arrive souvent que l’on confonde l’égalité et l’équité. En CNV, en médiation et dans la vie quotidienne, les différencier est important car l’équité vise la justesse en fonction de la situation. Cette image l’illustre tellement bien!

Derrière les émotions

Quand notre réaction émotionnelle est disproportionnée, prévisible, répétitive, c’est l’enfant blessé qui s’exprime à travers l’adulte. Les petites et les grandes blessures créent des mémoires qui, la vie durant, provoquent de fortes réactions dans les situations similaires.

Le travail thérapeutique permet d’aller rencontrer le petit qui vit en nous. On ne peut rien changer à l’histoire mais on peut transformer la trace qu’elle a laissé en nous. C’est le chemin de l’apaisement.

Métaphore de la résilience

Kintsugi/Kintsukuroi : la valeur de la fêlure

Ces mots japonais désignent l’art ancestral de réparer une poterie cassée avec de l’or. Paradoxalement, c’est parce que l’objet a été brisé qu’il prend toute sa valeur.

Orné de sa cicatrice, il raconte son histoire et nous dit qu’un « accident » peut devenir le début de quelque chose de plus beau.

Un outil d’introspection

Je suis fascinée par la puissance de la démarche proposée par Byron Katie. Outil d’introspection, ce qu’elle a baptisé « Le travail  » permet de comprendre ce qui m’appartient quand l’autre, les autres, provoquent en moi de vives réactions.

Après avoir rempli une page qui accueille les jugements et les émotions, on suit les étapes proposées pour questionner la réalité, la retourner dans tous les sens et l’on se retrouve face à soi.

« Le travail » en est un, c’est sûr, il demande de s’y mettre ! C’est un chemin passionnant pour faire évoluer les relations : le rapport au monde, le rapport aux autres, à l’autre et surtout à soi.

« Le travail » est une méditation active
Travail accompagné sur le racisme et les préjugés (en anglais)

Christiane Singer

La vie est une musique presque imperceptible

« Quand je demande à ceux que je rencontre de me parler d’eux- mêmes, je suis souvent attristée par la pauvreté de ma moisson. On me répond: je suis médecin, je suis comptable… j’ajoute doucement : vous me comprenez mal.

Je ne veux pas savoir quel rôle vous est confié cette saison au théâtre mais qui vous êtes, ce qui vous habite, vous réjouit, vous saisit ? Beaucoup persistent à ne pas me comprendre, habitués qu’ils sont à ne pas attribuer d’importance à la vie qui bouge doucement en eux.

On me dit: je suis médecin ou comptable mais rarement: ce matin, quand j’allais pour écarter le rideau, je n’ai plus reconnu ma main… ou encore : je suis redescendu tout à l’heure reprendre dans la poubelle les vieilles pantoufles que j’y avais jetées la veille; je crois que je les aime encore… ou je ne sais quoi de saugrenu, d’insensé, de vrai, de chaud comme un pain chaud que les enfants rapportent en courant du boulanger.

Qui sait encore que la vie est une petite musique presque imperceptible qui va casser, se lasser, cesser si on ne se penche pas vers elle ?

Christiane Singer

Changer de vibration

Semaine du 16 au 22 mars 2020 : infos, infos, infos, intox, whastap, gags, vidéos, infos, insta, infos, téléphone, facebook, infos, intox, gags… La sidération liée à l’épidémie du coronavirus nous a poussé à passer beaucoup de temps sur nos écrans. Les infos nous font prendre la température du moment, les centaines de gags qui circulent font du bien, l’inquiétude prend parfois le dessus, les liens virtuels aident à vivre le confinement… Mais après une semaine, le besoin de changer de vibration est devenu urgent! Voici deux musiques qui transforment l’instant.

Ecriture bienfaisante

Boris Cyrulnik

Je propose des ateliers sur l’écriture de soi et suis heureuse en lisant cette interview de Boris Cyrulnik dont je résume deux passages :

« Écrire permet d’échapper au réel et de sublimer la souffrance. En exprimant notre vécu, l’écriture donne du sens à l’incohérence, au chaos, elle comble le gouffre de la perte et crée un sentiment d’existence. De simple témoin impuissant, l’auteur devient créateur de ce qu’il raconte.

Nous, les humains, nous pouvons souffrir deux fois : une première fois lors du coup que nous recevons dans le réel, puis une seconde fois lors de la représentation du coup. Écrire nous oblige à nous décentrer pour faire du trauma une représentation remaniée.« 

Ce qui est vrai pour les traumas majeurs, comme l’enfance orpheline de Boris Cyrulnik, l’est aussi pour tous les aspects de la vie, y compris les plus lumineux.

En réunissant les textes que j’ai écrit durant les ateliers (car bien que j’anime, j’écris comme les participants), j’ai ressenti le bienfait de cette pratique. J’ai aussi trouvé du sens là où, avant d’avoir écrit, je percevais de l’incohérence ou de l’anecdotique.

L’état d’esprit

Je suis abonnée au mail hebdomadaire de Pema Chödrön, nonne bouddhiste américaine dont j’ai lu la plupart des livres. Sa vie de mère de famille, avant de s’engager pleinement dans le bouddhisme, apporte beaucoup à ses enseignements.

Voilà sa weekly quotes d’octobre 2018

Une séance de méditation montre que les pensées et les émotions vont et viennent, vont et viennent, vont et viennent.

L'autre jour, je méditais et me suis retrouvée prise dans une pensée. Puis je me suis demandée : «Combien de pensées ai-je eu dans ma vie et où sont-elles allées? Je me souviens à peine de celle à laquelle je commençais tout juste à penser. »

Les pensées sont glissantes et elles sont nombreuses. Elles nous causent des inquiétudes, de l'angoisse, des émotions, de l'envie, de la  jalousie, toutes sortes d'états d'esprit... 

Mes enfants ont rencontré le seizième Karmapa alors qu’ils étaient adolescents et je lui avais demandé s’il pouvait leur dire quelque chose, sachant qu'ils n'étaient pas bouddhistes.  Il a regardé ces jeunes adolescents et leur a dit : «Vous allez mourir. Et vous n’emporterez rien, sauf votre état d’esprit. »

Donc, la façon dont nous travaillons avec nos pensées en ce moment compte vraiment.

L’optimisme, un pari avantageux

Je suis entièrement d’accord avec cette phrase lue dans le magazine Inexploré. Elle est de Philippe Bobola, docteur en biologie formé à la psychanalyse. Il ajoute : « Si le monde me révèle que j’avais raison d’avoir de l’optimisme, tant mieux. Et si jamais le monde révèle mon erreur, j’aurai mené une vie meilleure. »

Si j’étais, si j’avais…

Alexandra David-Néel chez elle en août 1969 avec Arnaud Desjardins. C’est le seul entretien qu’elle ait jamais donné, un mois avant sa mort à 101 ans.

A écouter lorsqu’on se dit « Si j’avais choisi autre chose… Si j’étais… Si j’avais… »

Elle est née un siècle avant mai 68, elle a été cantatrice, journaliste, orientaliste, écrivain, philosophe et surtout exploratrice. Alexandra David-Néel est la première Occidentale arrivée à Lhassa,  Tibet,  après cinq tentatives et un périple de plus de 3 000 kilomètres à travers l’Himalaya.

Elle a consacré sa vie entière au voyage, explorant surtout  l’Asie. Après avoir parcouru ce continent de long en large pendant des années, elle reviendra s’installer en France dans une demeure de type tibétain, près de Digne les Bains.

« Qu’importe le nombre de pays que tu parcours puisque tu as la pensée qui s’élance au-delà de ce monde à la recherche de l’infini. »

Patti Smith

Le Monde a publié une très belle interview de Patti Smith. J’y retrouve la force de vie, la profondeur et la sagesse de cette poétesse hors norme que j’écoute depuis mon adolescence. Puissions-nous vieillir comme elle, inspirés, passionnés, dans l’acceptation des rides et des deuils, écoutés par la jeunesse sans pour autant vouloir lui transmettre son expérience.

« Vous leur parlez à ces jeunes ? Vous vous sentez une responsabilité à leur égard ?

Allons ! Ils expérimenteront par eux-mêmes les surprises que réserve la vie et ils apprendront de leurs propres erreurs. C’est ainsi qu’on grandit. Quand ils me demandent : « Patti, qu’est-ce qu’on devrait faire ? », mon message est modeste : « Lavez-vous les dents ! » Cela veut dire : prenez soin de vous-mêmes ! Soyez aussi sains que possible. Evitez les vices et tout ce qui pourrait faire de vous des esclaves ! »

Le putain de facteur humain

Quelles sont les raisons qui font que l’on accepte quelque chose qui n’est pas acceptable, demande Hubert Reeves, l’astro-physicien merveilleux.

Le putain de facteur humain! C’est une expression québécoise. Et l’explication d’Hubert Reeves m’amène à me demander ce que je déforme dans ma vision de la réalité parce que ça m’arrange.

Reflet & réflexion

« Nous construisons le monde alors que nous pensons le percevoir. Ce que nous appelons « réalité » est une interprétation construite par et à travers la communication. »

Paul Watzlawick

Paul Watzlawick est psychologue, psychothérapeute, psychanalyste jungien et sociologue. Membre fondateur de l’École de Palo Alto.

Génial Marshall

Quelques mots de Marshall Rosenberg, inventeur de la Communication Non Violente, dont je parlerai bientôt plus abondamment sur ce site.

« Le but de la CNV n’est pas d’obtenir ce que nous voulons, mais d’obtenir un lien humain qui permettra à chacun de voir ses besoins satisfaits. C’est aussi simple et aussi complexe que cela. »